Littérature sénégalaise#3 - Festins de la détresse / Aminata Sow Fall

Maar et Kiné ont établi leur vie autour de notions simples : générosité, dignité, honneur. Ils mènent une vie modeste et leurs fils, Biram et Gora, après de longues études, se retrouvent sans travail.  A travers cette chronique familiale, Aminata Sow Fall dénonce l'évolution de la société sénégalaise.

Extrait  : "...La conversation débouche inévitablement sur la corruption, véritable fleau du siècle. Maar retrouve alors ses talents de pédagogue pour démontrer, chiffres à l'appui, que tout argent gaspillé, volé par des cols blancs ou dilapidé par incompétence pouvait satisfaire les besoins du continent en santé et éducation. "C'est par la maîtrise de ces secteurs que nous serons forts, inventifs, dignes parce que capables de prendre notre destin en mains". Voilà 40 ans que Maar répète cette conviction".

Lors de longue conversation avec Fara, son ami d'enfance, devenu Imam, le vieil homme prolonge ses réflexions sur la société qui l'entoure, prenant exemple sur le devenir des siens.

Festins de la détresse / Aminata Sow Fall. L'or des fous (France), Sankofa et Gurli (Burkina Faso), Presses Universitaires d'Afrique (Cameroun), Ruisseaux d'Afrique (Bénin), Tarik éditions (Maroc), Editions CAEC-Khoudia (Sénégal), Editions Jamana (Mali), Editions Eburnie (Côte d'Ivoire), 2005.

Le livre équitable : "les livres participent à la construction de soi et du monde : ils doivent circuler librement. Pourtant, la logique financière imposée par la concentration des grands groupes éditoriaux entrave leur circulation. Des "éditeurs indépendants", attachés à leur rêve et à leur liberté, se sont réunis pour inventer le "livre équitable". Un livre édité solidairement et dont le prix de vente est adapté au pouvoir d'achat de chaque pays. Il devient alors accessible ici, là-bas, par terre, en rayon, dans les poches et les sacs des unes et des autres." (4ème de couverture)

Comments

[valdebaz]

Merci pour cette sélection sénégalaise que je note ! Si tu veux continuer, je viens de découvrir (et d'acheter !) "Ramata" d'Abasse Ndione (en polar) que j'avais beaucoup aimé. Il y a aussi du même auteur "la vie en spirale".

[Florinette]

Je ne connaissais pas le livre équitable et trouve l'idée excellente, merci pour ces belles découvertes sénégalaises Flo et bon dimanche ! :-)

[Flo]

@Samira : je ne pense pas que publier un livre à plusieurs et baisser son prix pour qu'il soit accessible au plus grand nombre soit de "la condescendance économique". En tout cas, merci d'avoir laissé un message chez moi

@Mimienco : Aminata Sow Fall a aussi publié "la grève des Battu" et "le Jujubier du patriarche" (entre autres)

[Mimienco]

Il a l'air bien celui là, et en plus je trouve l'idée du commerce équitable intéressante non seulement dans le domaine du livrre mais dans tous les autres secteurs commerciaux.

[Samira Abouri]

Bonjour,
Moi qui viens d'un pays pas riche (Maroc), je suis contre le livre équitable. Je trouve ça trop dévalorisant. Qu'on nous envoie des livres gratuitement, OK. Mais pas de "condescendance économique" pour les pauvres d'Afrique. Merci.
Sinon, pour revenir à la littérature française, j'aimerais parler d'un livre : Un milliard et des poussières. L'auteur, Bertrand Latour, est venu faire une lecture dans ma librairie préférée, j'ai lu son bouquin et j'ai tout simplement était bouleversée. Sans hésiter, le meilleur livre de la rentrée.
Samira, grosse, grosse lectrice